
Insigne ayant
appartenu à
de Pillot de Coligny |
Georges
Julien devient rapidement un des membre du Comité Directeur de
Turma-Vengeance.
Le Comité Directeur
Clandestin
Vic-Dupont, Vic, Sorel, Pèlerin, Chartreux. Médecin
François Wetterwald, François, Masson,
Robin, Bélier. Médecin
Raymond Chanel. Médecin
Michel Bommelaere, Miche. Médecin
Georges Brûlé, Georges, Etienne.
Médecin
Jean Charbonneau, Jean-Marie, Cumulo, Léonard.
Élève à HEC
Marius Charlot, Casimir.
Pierre Frilet
Jacqueline Héreil, Myrtille. Assistante
sociale
Georges Julien, Richard, Bertrand, Renard, Renaudin.
Contrôleur PTT
Bernard Lauvray, Noé, Narcisse. Interne
en pharmacie des hôpitaux de Paris
Jean Lavenant, Kermorgan, Maho, Louis. Agent
SNCF
Claude Lerude, Paul 8.
André Mulle, Pons, Adam. Directeur de
la Caisse d’Allocations Familiales de la Seine
Etienne Nouveau, Vallière. Avocat. Président
de la Fédération de Mutilés de France.
Charles de Pillot de Coligny, Emannuel, Chartrain.
Assureur à Paris.
Gustave Salomon, Chaise, Anthéaume, Commandant
de Gendarmerie
Turma-Vengeance - Bref
Historique
En décembre 1940, Vic Dupont, François Wetterwald
et Raymond Chanel, mettent sur pied un mouvement de Résistance
principalement orienté vers le renseignement et vers l’évasion
des pilotes anglais et des prisonniers. Ce mouvement va s’appuyer
sur des contacts au sein de la SNCF, aux PTT, à la Croix Rouge
Française, et à Vichy.
Plusieurs filières d’évasion sont rapidement opérationnelles
: par Nevers (Chanel), et par Angoulême (Lesven).
En 1941 et 1942, le mouvement ne cesse de prendre de l’ampleur.
Mais fin 1942, lorsque la zone libre est envahie, Vic Dupont perd ses
contacts à Vichy, les officiers du SR étant partis pour
Alger.
En 1943, le mouvement comprend de plus en plus d’hommes, mais possède
très peu de moyens financiers. En attendant de pouvoir recevoir
des aides de Londres, Vic Dupont conclut un accord avec Maurice Ripoche,
fondateur du mouvement « Ceux de la Libération » (CDLL).
Le service de renseignement fusionne dès lors sous la direction
de Vic Dupont et prend le nom de Turma. Malgré cet accord passé
avec CDLL, les aides financières promises n’arrivent pas.
Pas d’argent. Pas de matériel. Des missions de choc sont
donc montées sous la direction de Bernard Chevillard, pour voler
armes et véhicules allemands et pour cambrioler des mairies…
En effet, depuis l’instauration du STO, beaucoup d’hommes
rejoignent la Résistance. Il faut leur fournir des faux papiers,
et le besoin d’argent se fait pressant pour assurer leur vie dans
la Résistance.
Le 13 janvier 1943, au 64 de la rue de la Chaussée-d’Antin,
dans le bureau d’André Mulle, Directeur de la Caisse d’Allocations
Familiales de la Seine, sept hommes sont réunis pour créer
les Corps Francs : outre Mulle, il y a Vic
Dupont, Wetterwald, Lauvray, Julien, Guillet, Charbonneau.
Le groupe d'action Vengeance est alors crée, Wetterwald en prend
la direction. Vic Dupont garde la filière Renseignements appelée
Turma. Guillet et Julien se chargent de former une compagnie dans la région
Seine et Julien prendra bientôt la direction des effectifs sur Paris
et banlieue.
Les corps francs Vengeance s’organisent. Afin de canaliser les jeunes
et de les former en vue d’un prochain débarquement, une école
des cadres est créée dans l’Orne. Claude Lerude en
sera l’instructeur.
Mais la fin de l’année 1943 est marquée par de très
nombreuses arrestations dans toutes les régions, en particulier
celles de Vic Dupont et François Wetterwald, dénoncés
par des agents de la Gestapo – Marc Dumas, Raymond Fresnoy –
infiltrés dans le mouvement CDLL.
Turma-Vengeance est alors décapité mais, à Paris
comme en province, des hommes de bonne volonté reprennent le flambeau
et remplacent partout les absents. Ainsi, les actions de résistance
du mouvement vont pouvoir se poursuivre efficacement jusqu’aux combats
de la Libération.
Sources :
Merci à M. et L. Chantran pour les témoignages et documents
mis en ligne sur
leur site :
- Victor Dupont : Témoignages de
1945, 1946 et 1948.
- Victor Dupont et François Wetterwald : Actes du Congrès
de
Vengeance, 25 mai 1946.
- François Wetterwald : Hommage à Claude Lerude, Paris,
1946
- Pierre Mallez : Je suis un espion, Paris, 1996.
Merci à Dominique Julien.
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